La terre est entrée dans une nouvelle ère, marquée par l’empreinte que laisse l’humanité sur l’ensemble de la planète. C’est pourquoi l’on a baptisé ce nouvel âge géologique « anthropocène ».
Ce nom ne doit toutefois pas nous faire oublier que ce n’est pas l’humanité en général qui donne à la Terre cette dynamique, mais une certaine manière de vivre, de produire et de s’approprier son milieu de vie en le transformant pour une part toujours croissante en marchandises. Il n’est donc pas absurde de situer les débuts de l’anthropocène aux alentours de 1800, c’est-à-dire au moment où l’Europe connaît une révolution industrielle, avec l’invention de la machine à vapeur et l’exploitation des ressources minières. L’un des marqueurs les plus probables de notre entrée dans l’anthropocène en résulte directement : il s’agit, en effet, de l’augmentation d’un tiers de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, qui est l’un des grands responsables des transformations climatiques que nous connaissons. Nous interrogerons alors les conditions de notre vie sur Terre telles que la révolution industrielle les a déterminées, ainsi que l’imaginaire qu’elles ont suscité.
Bernadette Bensaude-Vincent
Professeure Émérite de l’Université
Professeure Émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en épistémologie, histoire des sciences et des techniques.
Hervé Delbarre
Physicien, Professeur des universités enseignant à l’Université et directeur de Laboratoire
Physicien, Professeur des universités enseignant à l’Université du Littoral Côte-d’Opale et directeur du Laboratoire de Physico-Chimie de l’Atmosphère.
Didier Vivien
Photographe, artiste-théoricien, maître de conférences
Photographe, artiste-théoricien, maître de conférences au département des arts plastiques de l’Université de Lille.