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Jocelyne Porcher, sociologue, directrice de recherche à l’INRAE et Marianne Celka, chercheuse à l’Université de Montpellier, explorent, en compagnie de Violaine Calcoen, éleveuse de brebis laitières bio, les relations de travail entre les humains et les animaux.
Cycle de conférences Des Idées à l'oeuvre, organisé dans le cadre de la saison "alimentation et transition" de la Halle aux sucres de Dunkerque.
Sommes-nous aujourd’hui à la croisée des chemins ? Nos représentations du monde, de l’humain, de l’animal sont en plein bouleversement. La consommation de viande, l’élevage et plus généralement l’utilisation du monde animal sont de plus en plus questionnés. 75% des terres agricoles mondiales seraient en effet liés à l’élevage, secteur qui représente par ailleurs 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, selon la FAO.
On s’interroge sur notre éthique, sur la maltraitance animale, sur la responsabilité du système industriel dans les dysfonctionnements de notre planète.
Assistons-nous donc à une révolution alimentaire, entre la biotech qui propose de se substituer à l'élevage et le déploiement d’un système nourricier paysan de proximité ?
Marianne Celka, Violaine Calcoen et Jocelyne Porcher vous invitent à prendre la main sur les futurs possibles de notre alimentation
Débat modéré par Christine Masson.
Marianne Celka
chercheuse à l’Université de Montpellier
Elle travaille sur les imaginaires sociaux et les relations hommes-animaux. Elle est l’auteure de Vegan Order. Des écowarriors au business de la radicalité, Arkhê éditions, 2018.
Violaine Calcoen
Paysanne dans les Flandres, éleveuse de brebis laitières bio
Représentante de la Confédération paysanne
Jocelyne Porcher
Sociologue, directrice de recherche à l'INRAE
Jocelyne Porcher a travaillé dans l'élevage paysan puis industriel avant de devenir sociologue, directrice de recherche à INRAE (UMR Innovation, Montpellier). Ses recherches portent sur les relations de travail entre humains et animaux. Elle est l'auteure d'une dizaine d'ouvrages sur le sujet dont "Vivre avec les animaux. Une utopie pour le 21ème siècle" (La Découverte) et "Cause animale, cause du capital" (Le Bord de L'eau), paru en 2019.
Jocelyne Porcher,
Cause animale, cause du capital
Editions le bord de l'eau. 2019.
Pour le bien des animaux, celui de la planète et pour préserver notre santé, certaines personnes tendent à renoncer à l’alimentation carnée voire à tous les produits animaux, clôturant ainsi dix mille ans d'élevage. Jocelyne Porcher revient sur l’histoire de l’industrialisation de l’élevage depuis le XIXe siècle.
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Confédération paysanne,
Cause animale, cause paysanne. Défaire les idées reçues, propositions et paroles paysannes
Les éditions Utopia, 2020.
La Confédération paysanne dénonce à travers ce livre les impasses et les dangers que représentent d’un côté l’agriculture et l’élevage industriels, et de l’autre l’abolition de tout élevage prônée par le véganisme. Le recueil de paroles de celles et ceux qui font et vivent la nature et l’élevage au quotidien est indispensable.
La Confédération paysanne défend l’agroécologie et la complémentarité végétal/animal, et combat les productions animales industrielles. Cela entraînera plus d’éleveurs et d’éleveuses qu’aujourd’hui, mais induira de fait une baisse de la consommation de produits animaux et une alimentation plus diversifiée.
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Marianne Celka
Vegan Order. Des éco-warriors au business de la radicalité
Editions Arkhe, 2018.
Depuis la nuit des temps, les relations homme-animal ont reposé sur un principe d'inégalité et de domination. Pourtant, la place et le statut des animaux ont récemment connu de grandes évolutions. L'animalisme, à l'instar de l'antispécisme ou de l'abolitionnisme est progressivement entré dans le débat public, Cet ouvrage constitue la première analyse sociologique de ce phénomène émergent. En embrassant les points de vues politiques, écologiques, religieux ou encore celui des contre-cultures, Marianne Celka jette un regard neuf et, pour la première fois, neutre et objectif sur cette question aussi profonde que troublante du rapport entre l'homme et l'animal.
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Une sélection de ressources, à lire en ligne ou à emprunter avec la carte Les Balises
NOUET Jean-Claude. De la bientraitance au bien-être de l’animal [en ligne]. Fondation droit animal, 2018.
Bien-être de l’animal, bientraitance de l’animal, ces deux termes voisins semblent avoir des significations identiques. Il n’en est rien, et nous allons voir l’importance de ce qui fait leur différence.
Intervention donnée à la Maison du Barreau de Paris, dans le cadre de conférences organisées pour la formation continue des avocats sur des sujets traitant du bien-être animal : « Humanité et bien-être animal », le 15 juin 2018.
BRINGER Benoît. "Faut-il arrêter de manger les animaux ? : le docu qui va bouleverser votre alimentation" [en ligne]. PositivR. Publié le 30 octobre 2020
Benoît Bringer part enquêter d’un bout à l’autre de la planète pour révéler les terribles excès de l’élevage industriel et surtout savoir s’il est possible de faire autrement. En allant à la rencontre de femmes et d’hommes qui inventent un autre élevage respectueux de la nature et des animaux, ce film met bout à bout les initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà et qui pourraient être demain notre mode de consommation.
LECERF Jean-Michel. La viande. Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout. Editions Buchet-Chastel, 2016.
Les Français sont de gros mangeurs de viande. Ils en ont consommé près de 89 kg/personne en 2011, contre une moyenne mondiale de 42 kg. Longtemps jugée indispensable pour une bonne santé, l'alimentation carnée est désormais accusée de nombreux maux : au moment où l'élevage apparaît comme l'une des causes du changement climatique, faut-il continuer à manger de la viande ? Quels sont alors les risques de carence et comment peut-on les éviter ? Si le Dr Lecerf nous recommande d'augmenter fortement les apports de protéines d'origine végétale, il nous alerte aussi sur les risques de carences et nous explique comment équilibrer au mieux nos menus
L214. Quand la faim ne justifie plus les moyens. En finir avec l'élevage intensif. Editions Les Liens qui libèrent, 2019
L'Association de défense des animaux L214 dévoile ici l'ampleur d'un système, l'élevage intensif, qui a fait de la Terre un enfer pour une multitude d'animaux. En France, près de 3,5 millions d'animaux sont tués chaque jour dans les abattoirs, soit 2 400 chaque minute. Faisant fi de toute forme d'empathie, ignorant leur souffrance, l'humain a façonné les animaux à son usage. A la lecture de cet ouvrage édifiant, une évidence s'impose : il nous faut changer de modèle agricole et alimentaire. L214 propose ici des solutions concrètes, efficaces, simples et réalisables immédiatement.
HAGE Marie-Pierre. Qui sommes-nous pour traiter ainsi les animaux ? Editions Libre & solidaire, 2018
De tout temps, l'homme a imposé à l'animal un rapport de domination ; ce n'est que depuis peu que des associations réagissent contre cette situation en menant des actions dans les élevages et les abattoirs, en luttant pour la survie des espèces sauvages, pour la sauvegarde de la faune marine, en combattant la chasse, la corrida et toute autre forme d'esclavage...
C'est un véritable état des lieux, un vibrant plaidoyer pour le respect de la biodiversité et pour une consommation responsable que nous propose cet ouvrage.
Deux livres à emprunter à la halle documentaire ou à réserver avec la carte des Balises
KAHORS Louise. Le livre noir du véganisme. Peut-on être absolument éthique ? Kiwi Editions, 2019.
Du flexitarisme au véganisme, l'alimentation dans les pays industrialisés se met depuis quelques décennies à la mode de l'exclusion. Impact environnemental, défense de la cause animale, préservation de la santé ; les adeptes de ces différents modes d'alimentation avancent plusieurs arguments pour justifier leur choix individuel. Si les raisons invoquées par le véganisme sont le bien-être animal et la préservation de l'environnement, peut-on au final considérer que le contrat est rempli ? Rien n'est moins sûr...
GIBERT Martin. Voir son steak comme un animal mort. Véganisme et psychologie morale. Editions Lux, 2015.
La plupart des gens désirent le bien des animaux. Mais voilà : ils aiment aussi leur steak. C'est ce qu'on appelle le paradoxe de la viande.
Tout converge pour nous convaincre, depuis l'enfance, qu'il est normal, naturel et nécessaire de consommer des produits d'origine animale. Pourtant, dans les faits, rien n'est moins vrai – tant du point de vue de la santé que de l'éthique animale et environnementale. Dans cet essai accessible et engagé, Martin Gibert propose une synthèse des débats contemporains sur le paradoxe de la viande. Ce faisant, il présente le véganisme, un mouvement moral et politique en pleine émergence qui lutte pour la justice animale, sociale et environnementale.
Une sélection de ressources, à lire en ligne ou à emprunter avec la carte des Balises
NÉRON DE SURGY Olivier. Encore carnivores demain ? Quand manger de la viande pose questions. Quae éditions, 2017
"Ne tuez plus d'animaux !" Cette requête, Pythagore la lançait déjà il y a vingt-cinq siècles.
Grâce au concours d'une douzaine d'experts, ce livre expose les problèmes et les bienfaits dont la domestication animale est la source. Il permet d'y voir clair dans la cacophonie des discours sur " l'élevage " et il esquisse des scénarios de changement dans notre alimentation et dans nos relations aux animaux. Un ouvrage qui dépasse les clivages pour redonner toutes leurs " saveurs " à ces relations !
Lila Meghraoua. Usbek & Rica. « Les agriculteurs qui travaillent à échelle humaine sont le socle de la société du futur » [en ligne]. 28 février 2020
Stéphanie Maubé qui élève des moutons dans le Cotentin depuis près de 10 ans et qui a co-écrit Il était une bergère (éd. Le Rouergue, 2020) nous explique pourquoi berger, c’est un métier du futur.
Vous aimez la revue Usbek & Rica ? Bonne nouvelle : la halle documentaire la met à votre disposition !
DAVEAU Gilles. Manger moins (et mieux) de viande. Coédition Actes Sud/Kaizen, 2017.
La viande soulève des débats passionnés. Alors, pour passer à l'action, dédramatisons ! Entre les postures radicales "viandard" ou "vegan", mille voies sont possibles et celle qui convient à l'un ne sera jamais tout à fait la même que pour son voisin. Cet ouvrage nous entraîne dans un passage à l'acte personnalisé et libérateur. Une démarche d'ouverture, bien plus que de vertu, qui nous amène à renouer avec cette longue histoire commune qui lie les hommes et les animaux.